Eglise de lillebonne Église

Vaut le détour touristique tout comme la ville avec ses vestiges gallo-romain. Dommage que l'église soit la plupart du temps fermée le dimanche après midi.

église magnifique

Bâtiment particulier, orienté au nord (!) avec une tour sud dessinée asymétriquement dans le plan. Dans la partie sud se trouve une nef principale très simple avec une ancienne voûte en bois en arc brisé, la moitié nord de la nef avec une voûte d'ogives au-dessus de l'extrémité du chœur polygonal.

L’église Notre-Dame a été construite pour remplacer l’église Sainte-Marie-du-Château détruite à la fin de la guerre de Cents Ans. Elle date essentiellement du XVIe siècle et a été dédicacée en 1517 par Messire Toussaint Varin, évêque de Thessalonique. Elle a été consacrée en 1517. Le clocher est terminé en 1537 par Michel Delafosse, maçon, avec du calcaire de Plaimbosc et Antoine Cachedieu, charpentier. En 1540, le maçon Michel Delafosse exécute les meneaux des baies et termine la voûte de la tour avec le maçon Michel Combart. Le portail est refait en 1553 par Henry Deshayes, maçon. En 1562, les verrières cassées par les Protestants sont refaites par Joseph Gueroult. En 1594, Richard et Jehan Lemarchand réparent et refont des verrières. Les chapelles latérales de la nef sont construites à la fin du 16e siècle. En 1622, une verrière (conservée) est faite par Jean Lemarchand peintre-verrier. En 1729 est construite la sacristie avec les matériaux du jubé et le berceau de la nef est refait. En 1825 le côté sud de la nef est refait avec les matériaux de démolition de l’église Saint-Denis par Louis Vessel, maçon. En 1873, l’architecte Simon reconstruit le choeur. En 1884, le clocher est restauré. Elle retient l’attention par son décor sculpté et ses vitraux. L’église a connu des travaux de restauration du clocher et de la façade. Au bas de la nef, une plaque commémorative rappelle cet événement: « L’an de grâce MVe XVIIe, le jour Saint Georges, XXIIIe jour d’avril, cette présente église fut dédiée en l’honneur de la Vierge Marie, par révérend père en Dieu, Monsieur l’évêque de Thessalonique, suffragant de très révérend père en Dieu, Georges d’Amboise, archevêque de Rouen ». En 1543, la foudre tombe sur l’église, endommageant le portail. Un maçon de Caudebec est chargé de l’examiner et d’établir un plan pour sa reconstruction. Ce plan et les fonds réunis, on le reconstruisit tel qu’il est encore aujourd’hui. La dépense s’éleva à environ 700 livres. La journée de maçon ou de menuisier se payait alors 4 sols, celle de manœuvre 2 sols et 6 deniers. Les travaux commencèrent en 1547 pour s’achever en 1553. Le portail se compose d’une voussure ogivale décorée de tores. Deux anses de panier, séparées par une niche, supportent le tympan. De chaque côté, des niches étaient destinées à recevoir des statues de la Vierge, représentée sous ses divers attributs mais il n’est pas sûr qu’elles aient jamais été posées. Les deux niches les plus à droite, non évidées, peuvent laisser penser à une cessation brutale des travaux. Les inscriptions figurant sur chaque socle ont été relevées en 1950. Une statue de la Vierge ornait le centre du portail avant la Révolution. Elle en fut enlevée en 1794, pendant la Terreur et mise en lieu sûr. Elle fut ensuite signalée en 1831, près de l’autel de la chapelle Saint Gilles. Sa trace s’est ensuite perdue.